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LYCOPUS EUROPAEUS
16/06/2010 16:44
Un massif de Chanvre d'eau, Lamiacée reconnaissable à ses grandes feuilles opposées-décussées
aux dents profondes et à sa tige très ramifiée, commence à se développer en zone de lumière.
Jusqu'alors seuls quelques pieds isolés avaient été observés en zone de demi-ombre.
Le caractère indicateur hygrophile confirme la présence d'eau
sur une période beaucoup plus longue cet hiver.
Reconstructing the biological invasion of european water-horehound, Lycopus europaeus
(labiatae), along the St. Lawrence River, Québec Daniel Lachance1 and Claude Lavoie Département d’aménagement and Centre de recherche en aménagement et en développement, Université Laval, Sainte-Foy, PQ, G1K 7P4, Canada 1E-mail : daniel.lachance@crad.ulaval.ca
Abstract: In Québec (Canada), one of the most recently introduced exotic wetland plants is European Water-Horehound (Lycopus europaeus L.). The first specimens were discovered in 1963 near Montréal. In this study, we used herbarium specimens and conducted botanical surveys to reconstruct the history of the invasion of European Water-Horehound in Québec, and to accurately determine its current northeastern distribution limit. We also calculated the rate of spread of this species since its introduction into the province. Few European Water-Horehound specimens were collected before 1970. However, between 1970 and 1974, the range of European Water-Horehound expanded 380 km northeastward from Sorel to Trois-Pistoles River. In 1999, the northeastern distribution limit of European Water-Horehound was at Bic Provincial Park, 65 km northeast of Trois-Pistoles River. Between 1963 and 1974, European Water-Horehound spread rapidly along the St. Lawrence River (45 km/yr), which was probably related to the fact that seeds remain viable after floating. Between 1974 and 1999, it spread more slowly to the northeast of Trois-Pistoles River (3 km/yr). The limited range expansion of European Water-Horehound in eastern Québec between 1974 and 1999 suggests that the salinity of surface waters, and more particularly the scarcity of salt marshes east of Rimouski prevented populations from establishing in the estuarine part of the St. Lawrence River.
Résumé: Au Québec (Canada), une des introductions les plus récentes d'espèces exotiques colonisant les milieux humides est le Lycope d'Europe (Lycopus europaeus L.). Les premiers spécimens ont été découverts en 1963 près de Montréal. Dans cette étude, nous avons reconstitué l'histoire de l'invasion du Lycope d'Europe au Québec grâce à la collecte d'informations en provenance de spécimens d'herbier. Nous avons également localisé la limite nord-est de la répartition géographique de l'espèce grâce à un échantillonnage sur le terrain, puis calculé la vitesse de dissémination de l'espèce sur le territoire québécois depuis son introduction. Peu de spécimens de Lycope d'Europe ont fait l'objet d'une récolte avant 1970. Entre 1970 et 1974, l'aire de répartition du Lycope d'Europe s'est agrandie de 380 km vers le nord-est, pour se situer à la rivière Trois-Pistoles. En 1999, la limite de répartition du Lycope d'Europe se situait dans le parc provincial du Bic, 65 km au nord-est de la rivière Trois-Pistoles.
Entre 1963 et 1974, la vitesse de dissémination du Lycope d'Europe fut très rapide, soit 45 km/an.
La rapidité du phénomène est probablement attribuable au fait que les graines de lycope flottent et demeurent viables après un séjour prolongé dans l'eau.
Entre 1974 et 1999, la vitesse de dissémination du Lycope d'Europe fut plus lente (3 km/an). La faible extension de l'aire de répartition du Lycope d'Europe dans l'est du Québec est probablement attribuable à la trop grande salinité des eaux estuariennes du Saint-Laurent et, surtout, à la rareté des marais salés à l'est de Rimouski. Référence : Rhodora, 104(918) : 151-160 (2002)
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